Un projet pluridisciplinaire
Le CERT est né en une période dominée par le spectre de l’islamisme radical. La vague jihadiste à peine passée, voilà que nous apercevons déjà d’autres idéologies radicales, en lice pour s’emparer du marché libéralisé des croyances.
C’est pourquoi nous avons décidé d’élargir nos thématiques de travail à d’autres formes d’extrémismes, en étudiant non seulement un plus large éventail de radicalités religieuses (Islamismes, évangélismes, pentecôtismes, et autres NMR) et politiques (extrême-droite, etc.), mais également certaines idéologies plus hybrides, à la fois spirituelles (New Age, néopaganismes) et/ou «politiques» (deep-écology, survivalisme, mouvements anti-vaccins, anti-spécistes).
Nous souhaitons par ailleurs centrer la question du «traitement» non plus seulement sur l’accompagnement des personnes radicalisées, mais également sur l’étude critique de la manière dont ces discours et mouvements radicaux sont traités, aussi bien dans les médias que dans les discours scientifiques ou politiques.
Par cet intérêt renouvelé que l’on souhaite porter à l’analyse des discours, il nous a semblé essentiel de faire une place plus large à la dimension de la langue, en étudiant sa porosité aux idéologies, sa capacité à incarcérer la pensée, c’est pourquoi nous envisageons d’engager les travaux du CERT dans un travail soutenu avec des sociologues et des linguistes (cf. Comité de pilotage).
Les entrevues de recherche
Entretien de recherche du mois de novembre 2019
Entrevue de Mark Hunyadi
Entretien de recherche du mois d’octobre 2019
Entrevue exclusive de Gérald Bronner
Guillaume Monod
Entrevue de Guillaume Monod, psychiatre en milieu pénitentiaire
Geneviève Morel
Terroristes – Les raisons intimes d’un fléau global
L’entrevue exclusive de juillet : Vincent de Gaulejac
Mon enfant se radicalise, Des familles de djihadistes et des jeunes témoignent
L’entrevue exclusive de juin : Anne Muxel et Olivier Galland
Recherche Action clinique du Centre de Prévention, d’Insertion et de Citoyenneté (CPIC) à Pontourny
En mars 2015, le Comité Interministériel pour la Prévention de la Délinquance (CIPD), devenu par la suite CIPDR, en ajoutant à sa dénomination initiale « la radicalisation », dont le secrétaire général était à l’époque le préfet Pierre N’Gahane, a décidé le lancement d’un projet de « Création d’une structure pour les personnes de retour de zone de conflit », selon les termes officiels. Il ne fait pas de doute que ce projet était autorisé par le ministre de l’intérieur et par le premier ministre, dont dépendait le CIPDR. Le document qui fixe le cahier des charges (18 mars 2015) définit en ces termes la mission du centre « L’objectif de la structure est la réintégration sociale, le traitement psychologique et la réinsertion professionnelle des jeunes majeurs radicalisés de retour de zones de combat qui ne sont pas sous main de justice. » L’idée centrale concernant ladite structure était de s’inspirer du modèle des EPIDES : « Établissements pour l’insertion dans l’emploi » qui ont pour mission l’insertion sociale et professionnelle de jeunes en difficulté sociale, sans qualification ni emploi, grâce à un parcours individualisé. Ces établissements ont connu depuis 10 ans, beaucoup de succès, grâce à la qualité de l’accompagnement des candidats, sur la base du volontariat et de l’engagement contractuel.